Difficile de rester indifférent au monde de Tony Oursler, tant la mise en scène, et il s'agit bien de cela car c'est du rapport réalité/fiction dont il est question, est saisissante . D'ailleurs le spectateur fait partie intégrante des dispositifs. Passant entre les projections il devient un instant écran, modifiant l'oeuvre par sa présence. Face aux têtes animées, comme celle de Climax, le spectateur devient un témoin impuissant qui ne peut se faire entendre et leur répondre. Le monde que donne à voir Tony Oursler est une "société du spectacle", dans laquelle il est difficile de trouver sa place, où la communication est omniprésente sans que l'on puisse s'entendre. Un miroir déformant tel le cinéma? Un miroir tout simplement.
Commentaires