Marylène Negro est connu pour ses emprunts à l'univers marchand et publicitaire mais aussi pour la dimension humaine et sociale de son travail. Son oeuvre joue sur l'ambivalence de l'image, du caché au manifeste, sur l'ambiguïté des portraits, de ces regards qui n'en sont pas. L'inventaire anthropologique interroge le contrôle de l'apparence et les contraintes de l'idéologie de la communication de masse. Le moi se dissout dans la multiplication de sa propre image, se fond dans l'idéal occidental, et refoule l'altérité pour vivre avec soi-même. L'image fait signe à l'absence, être générique paralyse. Il s'agit cependant de résister à l'abnégation à travers l'expérience du monde, le décalage des points de vues, afin d'éviter ce que redoute Marylène Negro : " être devenue banale ". Eux/Them désigne ce point d'altérité essentiel à la communauté que le capital nie parce qu'il pose avant elle la généralité de la production et des produits.
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